samedi, octobre 5

Ramla, plus connue sous le nom d’Oum Habiba, est issue d’une famille qoraychite, et son père, Abu Sofiane Sakhr Ibn Harb. était chef de la tribu des Banu Oummaya. Sa mère était Safiyya bint Abu al-As. Elle vécut seulement environ quatre ans avec le Prophète (salalLahou alayi wa sallam).

Son mariage avec le Prophète (SAWS)

Lorsqu’on parle de Oum Habiba, il est important d’évoquer son père. En effet, il était l’un des ennemis les plus virulents de l’islam. Son père s’acharnait sans cesse contre les musulmans, et se montrait très hostile à leur égard. Il ne supportait pas que cette religion puisse s’étendre, et conquérir le cœur des gens, et surtout pas celui des membres de sa propre famille. Sa fille et son gendre firent leurs premiers pas en islam secrètement, avant de se rendre en Abyssinie, avec le premier groupe d’émigrés. Elle était l’épouse d’Obaydullah ibn Djahch, frère de Zaynab, (l’une des femmes du Prophète). Son époux eut un destin tragique puisqu’il sombra dans l’alcool et mourut en Abyssinie après avoir renié sa foi islamique. Le couple se sépare, et Oum Habiba vécut isolée. Obaydullah mourut en chrétien, laissant sa femme, et leur fille, Habiba.

Malheureuse de l’apostasie de son ex-époux, Oum Habiba toucha le Prophète (salalLahou alayi wa sallam). Il lui proposa le mariage par le biais du Roi Négus (qui lui-même envoya une servante lui annoncer la bonne nouvelle). Elle fut très enthousiaste en entendant cette proposition qu’elle se hâta d’accepter avec joie. Il est également rapporté dans certaines versions, qu’elle ne fut finalement pas si surprise que cela car dans un rêve, on l’avait appelé « Mère des Croyants ».

Elle épousa le Prophète (salalLahou alayi wa sallam) en l’an 6 après l’Hégire. Et sa dot fut versée pour le compte du Prophète (salalLahou alayi wa sallam)  par le roi Négus lui-même. Les noces furent célébrées chez le roi Négus, dans son palais, en Abyssinie, le Prophète  (salalLahou alayi wa sallam) était alors absent.

A son arrivée à Médine, elle avait plus de trente ans. Elle fut accueillie par le Messager de Dieu  (salalLahou alayi wa sallam).
Son appartement fut construit à côté de celui de Djouwayria (Qu’Allah l’agréé). Un autre repas fut organisé par le Prophète (salalLahou alayi wa sallam) pour célébrer le mariage. Ses co-épouses lui offrirent un accueil chaleureux. Il faut rappeler qu’elles connaissaient déjà toutes Oum Habiba (à l’exception de la jeune Aïcha, qu’Allah l’agréé). En effet, elle était la belle sœur de Zaynab (qu’Allah l’agréé). Et avec Oum Salama et Sawda (qu’Allah les agréé), elles se connaissaient déjà avant l’émigration en Abyssinie.

La trêve violée et la conversion d’ennemis de l’islam, dont Abou Sofyane, père de Oum Habiba

Le contexte redevint calme, et les émigrés purent revenir à Médine, afin d’y vivre paisiblement. De plus, les musulmans ont remporté la victoire à Khaybar, et plus aucune tribu n’était à ce moment hostile à leur égard. Une trêve de 10 ans a également été conclu entre la communauté musulmane, et les tribus hostiles qui les entouraient. La trêve interdisait toute attaque, et ceci réciproquement.
Cependant, quelques Qoraych violèrent cette trêve. Le père d’Oum Habiba s’empressa d’aller voir le Prophète  (salalLahou alayi wa sallam) afin de lui faire savoir qu’il s’agissait d’un acte isolé, et qu’il voulait renouveler la trêve. Comme en témoigne cet épisode, et en apprenant le mariage de sa fille, avec l’Envoyé de Dieu  (salalLahou alayi wa sallam), Abu Sofiane se montra moins hostile à l’égard des musulmans.

La trêve rompue, le Prophète  (salalLahou alayi wa sallam) ordonna aux musulmans et aux tribus alliés de se rassembler et de se rendre à la Mecque. Ils constituèrent une très grande armée. La nuit, dans le campement près de la Mecque, ils allumèrent des feux afin de prouver aux ennemis qu’un combat face à une si grande armée était inutile. En effet, les ennemis furent impressionnés. Il n’y eut aucun combat et ils entrèrent pacifiquement dans la ville de la Mecque. Beaucoup de conversions s’en suivirent, à la vue du beau comportement des musulmans qui finalement n’attaquèrent pas, bien qu’ils ne soient pas responsables de la violation de la trêve.

Abu Sofyane et son fils, Mouawyia finirent par embrasser l’islam, à la grande joie et soulagement de leur fille, et sœur.

Quelques traits de personnalité, et son apport

Aïcha (qu’Allah l’agréé) a rapporté que Oum Habiba eut des pertes de sang pendant 7 ans. Elle avait interrogé le Prophète  (salalLahou alayi wa sallam) à ce sujet pour savoir si elle devait considérer qu’elle n’était pas en état de prier. Or, le Prophète (salalLahou alayi wa sallam) lui répondit : « Cela provient d’une veine. » Et il lui ordonna de se laver avant chaque prière. (Rapporté par Boukhari)

Cet enseignement fut précieux pour les femmes.

Elle aurait rapporté environ une soixantaine de hadiths, et avait un très bon niveau en jurisprudence.

Om Habiba jeûnait énormément et priait longuement la nuit. Elle était également très généreuse et venait en aide à ceux qui étaient dans la misère.

Elle vécut peu de temps avec le Prophète  (salalLahou alayi wa sallam), qui était déjà âgé lorsqu’ils se sont mariés. Elle vécut encore longtemps en tant que veuve, avant que l’Ange de la mort ne vienne emporter son âme. Elle était alors âgé d’environ 72 ans et selon certaines sources, elle était même plus âgées. On rapporte qu’elle mourut en l’an 44 de l’Hégire, sous le califat de son frère Mouawiyah. Elle fut enterrée à El-Baqi, au côté des autres femmes (qu’Allah soit satisfait de toutes les Mères des Croyants).

Qu’Allah soit satisfait d’elle.

Share.

Comments are closed.

Exit mobile version
Almaktoum-Tv

GRATUIT
VOIR