Les enseignements islamiques couvrent tout le champ de la vie humaine. Ils sont globalement divisés en deux parties :
1. La relation de l’homme avec Allah
2. La relation de l’homme avec l’homme
La relation de l’homme avec Allah
Pendant qu’il accomplit un acte d’adoration, l’homme est absorbé par ses louanges à Allah, et donc, essaie d’amener son âme à se transcender et à se hisser au-dessus de ce monde matériel. Il tente de se purifier des impuretés de ses péchés et de cultiver en lui-même, de haute qualité humaine. Il implore l’aide d’Allah, le Tout-Puissant et l’Éternel afin de venir à bout des causes du désespoir et du découragement ; il continue de L’invoquer afin d’assumer sa responsabilité envers Lui. Le Saint Coran dit :
« Adore-Moi et persiste dans la prière pour te souvenir de Moi. » (Sourate Tâhâ ; 20:14)
De là, il est évident que c’est l’adorateur qui tirera profit de l’adoration.
L’effet salutaire de l’adoration
Les actes d’adoration sont à accomplir avec une attention particulière et certaines formalités. Allah n’a pas besoin de nos actes d’adoration. C’est nous qui, à travers notre adoration d’Allah, sommes comblés de grands avantages moraux et matériels.
Alexis Carrel1, un scientifique connu, dit : « Lorsqu’il n’est pas possible de trouver des mots qui suscitent l’espoir, ce sont l’adoration et la prière qui engendrent le sentiment de confiance et rendent l’homme capable de faire face, avec assurance, aux problèmes complexes de la vie. Ce sentiment peut se manifester chez chaque individu. »
L’adoration laisse une marque déterminée sur les habitudes et les manières, et c’est pour cette raison que nous devons accomplir des actes d’adoration régulièrement. Les sociétés qui ont assassiné l’esprit de l’adoration ne sont pas à l’abri de la corruption et de la décadence. Les effets de l’adoration et du culte sont si rapides et si étonnants que leur manifestation peut être sentie physiquement.
Selon le même scientifique, le résultat de l’adoration peut être établi scientifiquement. Les actes cultuels influent, non seulement, sur les conditions émotionnelles, mais aussi les conditions physiques, et parfois même ils guérissent les maladies du corps en quelques jours ou en quelques moments. Les actes d’adoration islamiques sont très facilités pour le malade et le faible.
Il convient de noter que non seulement les actes d’adoration islamiques sont de nature à promouvoir des effets sains et bienvenus dans les aspects émotionnel, psychologique et moral de l’individu, mais qu’ils produisent aussi des effets sociaux remarquables (voir Ayatollâh Mohammad Bâtir al-Sadr.2
Aç-Çalât (la Prière)
La Çalât, l’un des plus importants actes d’adoration islamiques, est accomplie cinq fois par jour et nuit, avec une grande simplicité et dévotion. Elle produit un effet très sain et profond sur la vie morale et spirituelle de l’homme. Elle aide à consolider l’esprit de la foi et à purifier le cœur de l’adorateur des impuretés du péché. Comme l’une de ses conditions est la propreté, elle exige de chaque musulman qu’il garde son corps et ses vêtements propres et soignés.3
L’une des exigences préalables à la prière est que le vêtement du « priant » et le lieu où il accomplit la prière ne doivent pas être obtenus par des moyens illégaux. De cette façon, l’Islam apprend à l’homme à ne pas transgresser la propriété d’autrui et à ne pas en abuser. Et comme la prière doit être accomplie à des heures précises, l’Islam nous apprend, par cette pratique, la discipline et la ponctualité et habitue l’homme à se réveiller tôt, habitude dans laquelle réside le secret du succès de beaucoup de personnalités dans le monde.
Nous savons qu’il est préférable d’accomplir la prière en assemblée, où tout le monde sans distinction se met debout devant Allah, en une ou plusieurs rangées, et s’acquitte de ce rituel significatif et anoblissant qu’est la prière, d’une manière fraternelle. La Prière en assemblée nous donne une leçon d’égalité, de fraternité, d’harmonie et d’unité.
Le jeûne
Le jeûne est un autre acte d’adoration islamique qui nous apprend 1’auto-contrôle et la résistance à la passion. Sur le plan social, il incite les gens à faire preuve d’une sympathie pratique envers les affamés et les dépossédés. En outre, sur le plan de la santé et de l’hygiène, sa valeur curative et préventive est indéniable.
Il nettoie le système corporel interne et débarrasse l’organisme des matières alimentaires non consommées qui prennent généralement la forme de graisse superflue et excédentaire, et qui deviennent la cause de beaucoup de malaises et de maladies. Le jeûne est une bonne mesure de précaution et de prévention contre la survenue d’un grand nombre de maladies. Il a aussi une valeur curative4.
Le Hajj (le Pèlerinage de la Mecque)
La tenue d’une grande conférence des musulmans du monde est une autre pièce maîtresse des enseignements islamiques concernant le culte. Les cérémonies du Hajj (pèlerinage de la Mecque) sont si émouvantes, si pures et imprégnées tellement de fraternité et d’égalité qu’elles impressionnent tout un chacun sans exception.
Plus d’un million de musulmans venus de toutes les régions du monde accomplissent le Hajj chaque année. Ce rassemblement offre à des gens de toutes races, de toutes langues et de toutes nationalités l’occasion de se rencontrer sur un terrain commun, sans aucune discrimination. Ces cérémonies arrachent l’homme à sa coquille matérielle, marquée par la sévérité et l’antagonisme, pour l’élever vers une atmosphère pleine de dévotion et de vertu. Elles attendrissent les émotions et adoucissent les sentiments.
Les rassemblements du Hajj ont aussi pour but de tenir une conférence nationale à un niveau mondial et de contribuer à l’homogénéité des musulmans, sur les plans à la fois politique et économique. Ces rassemblements servent également de force d’unification et de lien commun entre des musulmans appartenant à des horizons sociaux divers et leur fournissent l’occasion de s’asseoir ensemble et d’échanger leurs idées.
Une étude de tous les actes d’adoration en Islam montrera que chacun d’eux possède un aspect moral ou spirituel et un aspect social. Cela confirme ce que nous avons dit plus haut, à savoir que le bénéfice de tous les actes d’adoration en Islam revient à celui qui les accomplit, ainsi qu’à l’ensemble de la société5.
La relation de l’homme avec l’homme
Cette partie des enseignements islamiques inclut tous les problèmes sociaux. L’Islam, avec son système distinctif, apprend à ses adeptes comment ils doivent être, comment ils doivent vivre et comment ils doivent s’acquitter de leurs devoirs envers la société. Les obligations dont un musulman doit s’acquitter sont de nature large et variée.
Ces obligations sont envers les parents, les instituteurs, les amis, les voisins, les frères en religion, les semblables, et même les animaux.6 L’Islam nous informe que l’homme, étant un organe du corps social, a une si grande importance que rien ne saurait être égal à sa vie et à son sang. Le Saint Coran dit :
« Celui qui a tué un homme qui lui-même n’a pas tué, ou qui n’a pas commis de violence sur la terre, est considéré comme s’il avait tué tous les hommes ; et celui qui sauve un seul homme est considéré comme s’il avait sauvé tous les hommes. » (Sourate al-Mâ’idah ; 5:32)
Il n’y a pas de doute qu’eu égard à l’homogénéité de tous les organes du corps de la société humaine, la perte d’un individu affecte toute la société, et l’individu et la société deviennent donc plus ou moins identiques.
Le Saint Prophète a dit que tous les croyants sont les organes d’un seul corps. Si un organe souffre, tous les autres organes du corps se sentent malades. Sa`di Chirâzi, célèbre poète d’Iran, était inspiré de ce même dire lorsqu’il a écrit un couplet bien connu que tous les êtres humains sont des organes les uns des autres.
Comme nous le savons, en Islam, il n’y a pas de problème de race, de couleur ou de région géographique. Il est possible que toutes les sociétés musulmanes établissent, sur la base de leur adhésion à une idéologie commune, un gouvernement mondial avec une seule loi et une seule politique dans lequel toutes les entités raciales et géographiques peuvent être submergées.
Les relations des musulmans avec les non-musulmans
Là encore les enseignements islamiques visent deux objectifs :
1. Préserver l’identité musulmane
2. Établir des relations pacifiques avec les non-musulmans.
Des dispositions sont prises en vue de maintenir l’indépendance et la solidarité de la société musulmane, d’empêcher les musulmans noyés dans une société non musulmane et de les protéger contre toute influence étrangère. Pour cela des instructions ont été données, demandant aux musulmans de ne pas se fier à des non-musulmans et de ne pas leur divulguer leurs secrets. Le Saint Coran dit :
« O les croyants ! N’établissez de liens d’intimité qu’entre vous. Les autres ne manqueront pas de vous nuire ; ils aiment vous voir souffrir. » (Sourate Âle `Imrâne ; 3:118)
L’Islam interdit aux musulmans de se lier d’amitié avec ceux qui sont hostiles à l’Islam, à moins que ces derniers changent leur politique et abandonnent leur attitude hostile. Le Saint Coran dit :
« Tu ne trouveras pas de gens croyant en Allah et au Jugement Dernier, et témoignant de l’affection à ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, seraient-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les membres de leur clan. »(Sourate al-Mujâdalah ; 58:22)
L’Islam veut aussi que les musulmans constituent une nation puissante et active dans le monde. Il veut qu’ils tirent avantage du rôle constructif des non-musulmans et qu’ils vivent avec eux dans le respect mutuel et une atmosphère saine. L’Islam permet aux musulmans de poursuivre une politique de coexistence pacifique avec les gens du Livre.
Il enjoint même aux musulmans de protéger ces derniers en tant que minorité vivant dans des pays musulmans, de respecter leurs droits tant qu’ils ne commettent pas de crime. De telles minorités sont connues dans la jurisprudence sous la dénomination d’Ahl al-Thimmah (les non-musulmans qui vivent sous la protection d’un gouvernement musulman). De toute façon, il y a à cet égard, certaines conditions qui doivent être observées dans un État islamique.
Cette règle doit être observée à l’égard des traités conclus aussi bien avec les musulmans que les non-musulmans. La violation d’un traité sous prétexte que l’autre partie n’est pas musulmane, est inadmissible.
L’Islam enjoint une vigilance universelle
Chaque musulman a deux devoirs obligatoires :
1. Inviter les autres à faire le bien
2. Combattre la corruption
Ces deux devoirs qui sont connus dans la jurisprudence islamique sous l’appellation de : « al-Amr bil-Ma`rouf » (exhortation à faire le bien) et « al-Nahy `An al-Munkar » (interdire de faire le mal) demandent à tous les musulmans de maintenir la société sous une surveillance constante. S’ils voient quelqu’un dévier de la voie de la justice et de la vérité, ils doivent l’inviter au droit chemin, et s’ils voient quelqu’un commettre un crime ou un péché, ils doivent l’en empêcher.
Cette règle est considérée comme une loi importante de l’Islam. Le Saint Coran dit à cet égard :
« Vous formez la meilleure nation suscitée pour les hommes : vous ordonnez ce qui est convenable, vous interdisez ce qui est blâmable. » (Sourate Âle `Imrân ; 3:110)
L’Imam al-Çâdiq a dit : « Quiconque s’abstient de combattre la corruption, soit avec sa main, soit avec sa langue, soit dans son cœur n’est vivant que de nom. »
En réalité, l’accomplissement de ces deux devoirs importants est l’une des obligations de la vie collective. Dans la vie collective, le bonheur et la misère de chaque membre de la société sont partagés par les autres, lesquels ne peuvent donc pas être indifférents à la conduite de leurs semblables.
L’Islam demande à tout musulman de garder pleinement vivant son esprit social et de défendre chèrement les intérêts collectifs. Il appelle chaque individu à se considérer comme responsable de tous les autres membres de la société, et demande à celle-ci d’être responsable de tous les individus. Tous les musulmans ont le devoir de se critiquer et de se corriger réciproquement, ainsi que de jouer leur rôle dans la formation d’une société saine.
L’économie islamique
Comme le bien-être moral et matériel de la communauté n’est pas possible sans une économie équilibrée et saine, l’Islam, en tant que religion progressive, n’a pas perdu de vue un sujet si vital et si important7.
1. La Zakât
Pour réduire l’écart entre les riches et les pauvres, l’Islam a institué le système de la Zakât et a ordonné aux riches de payer, en Zakât, une part convenable de leurs richesses et de leurs revenus personnels, au trésor public (Bayt al-Mâl). L’argent ainsi collecté constitue une somme importante qui peut aider beaucoup à combattre la pauvreté, à réduire l’écart entre les classes sociales et assurer un développement global.
Les dirigeants de l’Islam ont dit que la somme de la Zakât a été déterminée avec une telle précision que si tous ceux qui sont imposables paient honnêtement la Zakât, la pauvreté peut être éradiquée totalement. Si la pauvreté existe, c’est seulement parce qu’un grand nombre de personnes manquent à leur obligation de s’acquitter de ce devoir vital.
Il est obligatoire de payer la Zakât au taux de 5 %, si les biens imposables sont en possession de leur propriétaire pendant onze mois lunaires révolus. Ces biens imposables comprennent : le blé, l’orge, les dattes, les raisins secs, les chameaux, les vaches, les moutons et les chèvres, les pièces d’or et d’argent.
L’Islam a prescrit huit catégories de destinataires de l’argent de la Zakât, et la façon dont cet argent est à répartir illustre pleinement, comme nous allons l’apercevoir, le but et l’importance de cette loi islamique, et montre que la Zakât contribue fortement à la formation d’une société saine.
Les détails de ces huit catégories de destinataires sont mentionnés dans le verset suivant du Saint Coran :
« La Zakât est destinée uniquement aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de la recueillir et de la répartir, à ceux dont les cœurs sont à rallier ; au rachat des captifs, aux débiteurs insolvables, à la lutte dans chemin d’Allah, et aux voyageurs. Tel est l’ordre d’Allah. Allah est Tout-Connaisseur et Tout-Sage. » (Sourate al-Tawbah ; 9:60)
Il est à noter que l’expression « dans le chemin d’Allah » est très vaste et couvre tous les projets de développement ainsi que des domaines aussi variés que l’éducation, la santé, la construction de ponts, de routes, d’hôpitaux, etc.
2. Le Khoms
Khoms signifie le paiement de 20 % de l’épargne annuelle, c’est-à-dire 20 % de ce qui reste du revenu annuel total après déduction de toutes les dépenses de l’année. C’est un impôt islamique qu’on prélève dans le but de pourvoir aux besoins de la vie collective, tels que l’aide aux nécessiteux, l’éradication de la pauvreté, la propagation de l’Islam ainsi que tous autres besoins matériels et moraux de la société musulmane.
Le Khoms est prélevé uniquement sur le surplus du revenu et non sur sa totalité. De là, ceux dont les dépenses sont supérieures ou égales à leurs revenus n’ont rien à payer à cet égard. Seulement ceux dont le revenu excède les dépenses doivent donc payer 20 % du surplus au trésor public. L’argent ainsi recueilli atteint des sommes considérables et donne aux musulmans la possibilité de résoudre beaucoup de leurs problèmes religieux, sociaux et économiques.
Le Khoms n’est pas limité au revenu gagné dans les services, les affaires, etc. Il est aussi prélevé sur ce qu’on obtient des mines, ce qu’on extrait de la mer par plongeon, et sur le trésor enfoui et non réclamé. Dans ces cas, il est prélevé sur le total du revenu, moins les dépenses de la production.
L’argent collecté de cette façon doit être dépensé pour entretenir les savants religieux et les prédicateurs pour propager les croyances et l’idéologie islamique pour publier les livres de littérature islamique, pour la construction de masjids, de centres socioreligieux : d’orphelinats, d’écoles, d’hôpitaux et d’autres projets d’utilité publique8.
3. La Charité
Dépenser son argent pour plaire à Allah et implorer Ses Bénédictions s’appelle « Charité ». L’Islam a attaché une grande importance à l’action de donner l’aumône aux pauvres et aux nécessiteux. Il y a dans le Saint Coran beaucoup de versets sur ce sujet. En outre, l’Islam apprécie le geste de celui qui rend service volontairement et dépense son énergie pour le bien-être des gens.
La charité est l’un des facteurs qui aident à la dissolution équitable de la richesse et à l’éradication de la pauvreté. L’aumône peut être donnée à des individus ou dans des buts charitables. La distribution de l’aumône des institutions charitables dans le cadre de programmes bien étudiés et sous le contrôle de gens pieux est un bon moyen d’aider les pauvres.
La dotation
La création de dotations contribue à une répartition équitable de la richesse et à prévenir la concentration de celle-ci entre les mains de quelques individus. Il y a deux sortes de dotation, à savoir :
1- La dotation privée
2 – La dotation publique
Dans le cas des dotations privées, les bénéficiaires en sont seulement quelques individus ou une classe limitée, tels les enfants ou les descendants de celui ou ceux qui dotent. Dans le cas des dotations publiques qui sont de loin plus courantes, les biens légués sont transférés au public ou à une large classe de la société, et deviennent ainsi, une partie de la propriété publique.
L’Islam a encouragé la création de dotations, et les Imams eux-mêmes en ont donné l’exemple. À travers les dotations une grande partie de la propriété privée est tournée vers la propriété publique, et devient donc disponible au service des masses. C’est en soi un grand pas vers une distribution juste et égalitaire de la richesse.
Comment se produit la richesse
Du point de vue islamique, la propriété réelle et absolue de toutes choses appartient à Allah seul. C’est Lui qui possède tout ce qui existe dans l’univers. Sa propriété est réelle et créative, parce qu’IL est le Créateur et le Pourvoyeur des moyens de subsistance de toute chose. Le Saint Coran dit :
« Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre Lui appartient ! » (Sourate al-Baqarah ; 2:255)
De là, les autres ne peuvent devenir des propriétaires qu’avec Sa permission, et en accord avec Ses commandements.
La propriété privée
L’Islam respecte la propriété privée et considère que toute personne est le propriétaire du fruit de son travail. Il reconnaît le travail comme la base de la propriété. C’est là une loi naturelle qui a été appuyée et rendue effective par l’Islam. Chacun est le propriétaire de soi-même et de ses facultés mentales et physiques. Et étant donné que ses productions sont en réalité la cristallisation de ses facultés existantes, il est le propriétaire des produits de son travail.
Reconstruction et acquisition
Le Saint Prophète dit : « Celui qui rend cultivable une terre stérile, en devient le propriétaire. » Acquérir des minéraux et d’autres ressources avant qu’aucune autre personne ne les découvre est un moyen d’appropriation.
Selon la loi islamique, celui qui acquiert une chose en devient le propriétaire. Étant donné que la mise en valeur d’une terre stérile, et l’acquisition des ressources naturelles exigent un travail, il est clair que ce travail est le principal facteur de la création de la richesse.
Bien entendu, un gouvernement qui suit les principes de l’Islam a le droit de mettre en valeur les terres arides et d’extraire les minéraux pour en consacrer les revenus au bénéfice du trésor public. L’Islam attache une grande importance aux droits des travailleurs. Selon le Hadith, ignorer les droits des travailleurs est un péché impardonnable.
Un hadith célèbre nous apprend que le Saint Prophète a levé la main d’un travailleur qui avait gonflé à force de travail, et a dit : « C’est la main, qu’Allah et Son Prophète aiment. »
La circulation de la richesse
L’Islam a imposé des impôts spéciaux sur les fortunes stagnantes qui ne sont pas en circulation (tels que la Zakât des pièces d’or et d’argent après l’achèvement d’un an), et il a ainsi fait un pas pratique pour encourager la circulation de la richesse. Le Saint Coran a condamné les thésauriseurs et ceux qui gèlent leur fortune et ne l’utilisent pas au bénéfice des gens.
De plus, il y a les traditions du Saint Prophète, qui incitent au commerce, à l’agriculture, l’élevage du bétail, l’installation d’industrie. Dans les recueils authentiques de Hadiths, il y a de nombreux dires qui montrent clairement que l’Islam vise à mobiliser au maximum toutes les ressources humaines et financières au profit du peuple en général.
L’usure comme une grande malédiction
L’Islam veut promouvoir la production. Il a strictement prohibé l’usure afin que personne ne puisse vivre de l’intérêt sans faire aucun travail productif. L’usure dérange l’équilibre de la richesse et élargit le fossé entre les riches et les pauvres. Il rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres.
L’Islam dit que l’usure est un péché mortel, et que personne ne peut devenir le propriétaire de l’argent gagné par cette pratique. Cet argent doit donc être restitué à son propriétaire légitime. Les affaires fondées sur l’intérêt sont de deux sortes, et toutes les deux sont illégales en Islam.
1 – Le prêt usuraire
2 – Le commerce usuraire
Prêter l’argent à condition qu’il soit rendu par la suite avec une somme supplémentaire s’appelle usure. Il importe peu ici que le taux d’intérêt soit grand ou petit ou qu’il soit payé en espèces ou en nature. Mais rien n’empêche le débiteur d’offrir quelque chose de plus selon son bon vouloir au prêteur, sans aucune condition préalable.
Le commerce usuraire consiste à vendre une chose en échange d’une autre de même nature, mais avec une différence dans la quantité. Par exemple, le fait de vendre 10 kilogrammes de blé de qualité moyenne contre 12 kilogrammes de blé de qualité moyenne constitue une usure. Les conditions détaillées de tels marchés sont mentionnées dans les livres de jurisprudence islamique.
Les prêts sans intérêt
L’Islam exhorte les gens à accorder le plus possible des prêts sans intérêt. Selon certaines Traditions la récompense d’un tel acte vertueux sera supérieure à celle d’une aumône. La raison en est probablement que beaucoup de ceux qui cherchent des prêts sont des gens imprégnés d’amour-propre qui n’accepteraient pas une aide gratuite ou une aumône même s’ils se trouvaient dans un état de nécessité impérieuse, alors que les gens qui acceptent les aumônes n’ont pas de tels scrupules. Pour cette raison, accorder des prêts exempts d’intérêt est considéré comme un acte des plus méritoires.
En même temps, l’Islam permet aux prêteurs d’exiger de l’emprunteur de déposer chez eux une caution adéquate, couvrant la valeur du prêt. Au cas où le débiteur manque de rembourser le prêt, le prêteur est en droit de prélever une somme égale au prêt sur la caution et de restituer le reste à son propriétaire.
Accorder un prêt sans intérêt contribue à cultiver le sens de l’amour et de l’amitié et à effacer les complexes qui existent souvent entre les personnes de bas et de hauts revenus. C’est le plus simple service que les gens aisés puissent rendre aux personnes moins favorisées.